VINCENT VAN GOGH 1853-1890
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1880 En début d'année, il se rend à pied, sans argent et sans provisions à Courrières, à 70 km de la frontière française, où vit le peintre Jules Breton qu'il admire. Il fait la connaissance dans le village, de tisserands. Vincent écrit toujours à son frère Theo (à paris) qui lui envoie tous les mois une somme d'argent.
Vincent montre son inquiétude à son frère quand à sa carrière et sa vie. Il se décide finalement à une profession artistique et dessine intensément des scènes du milieu des mineurs.
Theo l'encourage dans cette voie et lui fournir des reproductions de tableaux du peintre français Jean-François Millet, que Vincent copie. Il se rend à Bruxelles pour y apprendre le dessin anatomique et la perspective.

1881 Vincent se rend à Etten pour y rencontrer Theo. Il y rencontre Kee sa cousine, veuve depuis peu de temps. Vincent s'éprend de Kee mais celle-ci repousse ses avances et retourne à Amsterdam. A l'automne, Vincent va voir Kee à Amsterdam pour la demander en mariage. Mais elle l'évite et ne le reçoit même pas. Pour prouver ses bonnes intentions et son sérieux aux parents de Kee, Vincent met une main dans la flamme d'une bougie-la gauche- heureusement, de sorte que sa main droite, celle qui peint, n'est pas blessée.
Vincent peint pendant des mois à La Haye. Ses rapports avec ses parents se détériorent parce que Vincent s'accroche toujours à Kee. Il ne peut se représenter une vie sans amour et sans femme. A Noël, il a une violente querelle avec son père. Ce genre de différend plonge Vincent dans de profondes dépressions allant même jusqu'à des idées de suicide. Vincent quitte la maison parentale.


1882 Vincent va s'installer à la Haye et habite près de chez Anton Mauve, qui lui apprend à peindre et lui prête également de l'argent. Leurs rapports se refroidissent peu à peu.
Vincent rencontre alors Clasina Marina Hoornik, dite Sien, une prostituée et alcoolique, qui est enceinte. Il vit quelque temps en concubinage avec Sien, qui travaille de temps en temps comme modèle, et s'occupe aussi de sa fille de 5 ans. Vincent dessine beaucoup d'après la nature. Il trouve ses modèles dans les quartiers pauvres.
Un oncle lui commande 20 dessins: la seule commande de Vincent pour un bon bout de temps.
En juin, il doit passer trois semaines à l'hôpital communal de la Haye pour guérir une blennoragie. Il reçoit la visite de son père. Vincent lui déclare son intention d'épouser Sien. Son père s'y oppose. Vincent retourne auprès de Mauve et découvre le charme de la peinture à l'huile. Theo lui donne toujours son argent pour vivre mais aussi pour son matériel de peinture. Au début, il peint surtout des paysages. Son père accepte le poste de pasteur de Nuenen et s'y installe avec la famille.



1883 Du fait des discussions et de la correspondance avec son frère Theo, Vincent découvre que la vie familiale et la vie artistique ne sont pas compatibles. Il se sépare donc de Sien.
Ils se sont de nouveau très seul. Il va s'installer à Nuenen, il y reste jusqu'en novembre 1885. Au cours des 2 années, il réalise presque 200 peintures, de dessins et des aquarelles.
1884 Vincent rencontre la fille d'une voisine, Margot Begemann. Elle se joint à lui quand Vincent sort pour peindre.
Elle lui avoue son amour, Vincent hésite à répondre. Ils décident de se marier malgré la dizaine d'années de différence, ce qui provoquent une violente opposition chez les parents de l'un et de l'autre. Margot tente de s'empoisonner, ce qui secoue profondément Vincent.
Les paysages, les paysans et les tisserands en train de travailler se trouvent jusqu'ici au premier plan des oeuvres de Vincent. Pendant l'hiver, il se tourne désormais vers les portraits.

1885 Le père de Vincent meurt après une attaque. Malgré les différends, il est profondément touché.
Après d'innombrables études dans des maisons de pauvres paysans, Vincent peint "Les mangeurs de pommes de terre", le tableau qui deviendra l'oeuvre principale de sa période hollandaise.
Le curé de Nuenen interdit aux habitants de poser pour Vincent. Maintenant, Vincent peint surtout des natures mortes. Il étudie à Amsterdam la théorie des couleurs. Il se rend à Anvers, où il loue une chambre au-dessus d'un magasin de couleurs. Il essaie de vendre des tableaux. En se promenant en ville, il découvre des estampes japonnaises.

1886 Vincent s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts. Par suite de surmenage, de mauvaise alimentation et d'abus de tabac, Vincent est malade pendant presque un mois.
A la fin du mois de février, il décide d'aller à Paris. Vincent arrive à Paris sans prévenir Theo. Il accueille Vincent chez lui. Vincent étudie à l'atelier Cormon et fait la connaissance de ses confrères Henri de Toulouse-Lautrec et Emile Bernard. Par l'intermédiaire de Theo, il fait connaissance des impressionnistes Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Camille Pissarro, Edgar Degas, Georges Seurat et de leur peinture. Sous leur influence, Vincent va peindre plus clair et plus vivant que ses natures mortes. Il se lie d'amitié avec Pissarro. En mai, la mère de Vincent part de Nuenen et un brocanteur achète les quelques 70 tableaux que Vincent avait laissé, les vend pour une bouchée de pain et brûle le reste. Vincent part s'installer avec Theo à Montmartre, et s'aménage un atelier. Il peint des vues de Paris dans le style des pointillistes. Puis il lie amitié avec Paul Gauguin. A cause du caractère difficile de Vincent, ses rapports avec Theo, deviennent de plus en plus tendus.

1887  Vincent reçoit 2 commandes de portrait. Il peint le célèbre autoportrait devant le chevalet, il peint également trois " japonaiseries ".

1888  Vincent rend visite avec Theo à Seurat dans son atelier. Puis il quitte Paris pour se rendre à Arles. (Il a peint plus de 200 tableaux en 2 ans). Là; il loge tout d'abord à l'Hôtel-Restaurant Carrel. La lumière du Sud et la chaleur des couleurs l'attirent. Vincent peint de nombreux tableaux de fleurs et d'arbres en fleurs qui lui rappellent les paysages japonnais. En avril, Vincent se rend dans l'arène des combats de taureaux et est très impressionné par la foule. Vincent loue l'aile droite de la " maison jaune " sur la Place Lamartine. Il continue à peindre ses paysages: " Le Pont de Langlois ". A plusieurs reprises, il envoie à Theo à Paris des caisses remplies de tableaux ou de dessins à la plume. Vincent parle à Theo de ses " séries ": les vergers en blanc et rose, les champs de blé en jaune, les fragments de mer en bleu, et, pour finir, les vignes et les tableaux d'automne. Vincent est heureux que Gauguin consente enfin à venir s'installer chez lui, à Arles. En Août, pour décorer son atelier, Vincent peint une série de tournesols. Il peint aussi souvent la nuit en plein air. En Octobre, Gauguin arrive à Arles, Vincent et Gauguin cuisinent, mangent et peignent ensemble. Ils peignent souvent de mémoire, surtout par mauvais temps. Ils commencent à se disputer sur leurs problèmes artistiques préférés, leurs opinions opposées se heurtent si violemment qu'ils se querellent toujours à nouveau. Leurs rapports se détériorent au bout de 2 mois de vie commune. Selon Gauguin, Vincent se jette sur lui avec un rasoir le 23 décembre. Gauguin sort de la maison en courant et va passer la nuit à l'hôtel. Pendant la nuit, Vincent fait une crise de démence et se coupe le lobe inférieur de l'oreille gauche. Il l'enveloppe dans un morceau de papier journal et en fait cadeau à la prostituée Rachel, dans une maison close. Le matin, la police le trouve blessé dans son lit et l'emmène à l'hôpital où il est soigné. Gauguin part et informe Theo de l'état de santé de son frère. Ce dernier se rend tout de suite à Arles. On suppose que son mal est dû à l'épilepsie, à l'alcoolisme et à la schizophrénie. Au bout de cinq jours critiques, son état s'améliore de nouveau.