VINCENT VAN GOGH 1853-1890
LA FIN DE SA VIE


1889  En janvier, Vincent écrit à Theo qu'il va mieux. Il retourne bientôt dans " la maison jaune " et écrit à sa mère et à sa soeur Wil. Theo se fiance avec Johanna Gesina Bonger, dite Jo. Vincent peint 2 autoportraits à l'oreille bandée. En février, Vincent est de nouveau hospitalisé, souffrant d'insomnies et d'hallucinations et s'imagine qu'on veut l'empoisonner. Vincent est appelé " le fou roux " par les gens du village qui veulent l'internement de Vincent. Comme Vincent souffre de crises violentes et d'évanouissements répétés, il voudrait aller pour un certain temps, dans un asile pour y trouver la paix. Il envoie également à Theo 2 caisses pleines de tableaux par le train; il pense toutefois que certains sont ratés ou gatés et que Theo ferait mieux de les détruire. Il dessine de nouveau et dit qu'il se sent mieux, il décide lui-même de se rendre à l'asile pour aliénés mentaux près de Saint-Rémy-de Provence à 27 km d'Arles. Il réalise plusieurs tableaux et dessins du jardin et du parc de l'asile laissés à l'abandon. Il dort et mange mieux. Son état de santé s'améliore, il a la permission de peindre en plein air, à l'extérieur de l'asile, surtout des paysages, des oliveraies, des champs de blé, ainsi que des cyprès. Il lit aussi beaucoup des drames de Shakespeare. Il aimerait bien rentrer dans le nord, à Paris ou en Bretagne, pour revoir ses vieux amis et le paysage familier, mais il sait qu'il n'en est pas encore capable.
Il travaille donc avec force parce qu'il ne se sent bien que devant son chevalet. Au cours d'une discussion avec Theo, Pissarro conseille d'amener Vincent à Auvers-sur-Oise, où le Docteur Gachet, médecin et peintre, le recueillerait peut-être.
A la fin du mois de décembre, pendant qu'il travaille tranquillement; il est sujet à un brusque égarement, au cours duquel il tente de s'empoisonner en avalant ses couleurs. Ce grave accès dure pendant toute une semaine.

1890 Theo dit à Vincent qu'une femme a acheté à Bruxelles son tableau "La Vigne rouge" pour 400 francs, peut-être le seul tableau que Vincent ait jamais vendu de son vivant.
Theo rencontre le Docteur Gachet et lui explique les problèmes de Vincent. Celui-ci veut le rencontrer à Auvers-sur-Oise. Vincent voyage seul jusqu'à Paris, pour aller voir son frère et sa famille. Quelques chefs d'oeuvre de Vincent sont accrochés dans l'appartement de Theo : "Les mangeurs de pommes de terre", "la nuit étoilée sur le Rhône". Vincent trouve Paris trop bruyant et trop agité, il part au bout de trois jours en direction d'Auvers, qui se trouve environ à 30 km de Paris. Des relations amicales se développent rapidement entre lui et le Docteur, celui-ci admire la peinture de Vincent. Plus de 80 tableaux sont réalisés au cours des deux mois qui lui restent à vivre.
En juin, le Docteur Gachet va voir Theo et croit que Vincent est complètement guéri. Il invite Theo et sa famille à Auvers. Vincent va lui-même les chercher à la gare, porte son petit neveu dans ses bras. Ils déjeunent ensemble dans le jardin du docteur et vont se promener. Maintenant, Vincent peint infatigablement : jardins, paysages, champs de blé et coquelicots, l'église d'Auvers, des portraits du Docteur. Début juillet, Vincent rend visite à Theo mais celui-ci a de grands soucis à cause de son emploi, de sa situation financière et du problème de logement; de plus, son garçon est malade.
Vincent est perturbé et rentre donc à Auvers.

Le 27 juillet au soir, il s'en va dans la campagne, rentre très tard, et se retire dans sa chambre.
Les époux Ravoux (tenanciers de la pension où vit Vincent) remarquent qu'il souffre et appellent le médecin. Vincent avoue qu'il s'est tiré une balle dans la poitrine. Les médecins le pansent mais ne peuvent pas lui retirer la balle.
Le lendemain, Vincent passe la journée assis dans son lit et fume sa pipe.

Le 29 juillet au matin, il meurt en présence de Theo qui retient ses derniers mots: "Je voudrais que ce soit fini". Le Docteur Gachet le dessine sur son lit de mort. Le cercueil est décoré d'une grande quantité de fleurs, des dahlias, des tournesols qu'il aimait tant.

Au bord de la fosse, le Docteur Gachet, qui est en larmes rappelle l'oeuvre de Vincent, parle de ses efforts sublimes et de l'immense sympathie qu'il avait pour lui: "C'était un homme honorable et un grand artiste. Il ne connaissait que deux buts: l'humanité et l'art. C'était l'art qu'il estimait plus que tout et qui maintiendra son nom en vie."